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en plein bouleversement où les opportunités sont nombreuses mais cachent souvent de nombreuses désillusions. Certes, je dois l’admettre, Mad Men n’est pas la série où il y a le plus de bouleversements, ou bien la série avec les cliffhangers les plus surprenants ; mais si vous adhérez à la lenteur du scénario et que vous admettez ne pas regarder une série comme les autres, alors là, et seulement à ce moment, vous serez convaincu comme je le suis par cette série unique.

 

En quelques mots, Mad Men, soit on n’accroche pas parce que ce n’est pas notre style ; soit on accroche et alors cette série devient passionnante, riche et singulière, et l’on ne peut plus se décrocher de notre écran. Et l’attente des 7 derniers épisodes de la série en Avril 2015 devient cruelle…

Voilà le premier article qui, je l’espère, sera le premier d’une longue et prospère série. Comme je l’ai dis lors ma présentation, dans cette section série, je vous présenterai mes coups de coeur afin de vous donner envie de les regarder (mais bien sur sans spoiler) ou simplement pour confronter les avis si vous l’avez déjà vu. Et pour commencer, je présente aujourd’hui ma série préférée : MAD MEN.

La série du mois : MAD MEN

Article rédigé par Paul-Adrien BARRAUD, 1er Juillet 2014.

Vous avez surement déjà entendu dire que Mad Men est une série ennuyante, qui présente une intrigue faiblarde et longue avec des personnages superficiels, dans le seul but d’être récompensée pour la beauté de son style et l’authenticité des images, des décors et des costumes. Ces gens ont tort, ou du moins, ils n’apprécient pas les bonnes choses… Selon moi, Mad Men est la série la plus aboutie et passionnante de ces dernières années, et laissez-moi vous en convaincre à travers cet article.

 

D’abord, Mad Men, qu’est-ce que c’est ? Le synopsis est simple : « dans le New-York des années 60, Don Draper est l’un des grands noms de la pub. Maitre manipulateur, il compte dans son entourage des ennemis qui l’attendent dans sa chute. » Mais qu’est-ce qui se cache réellement derrière cette description ?

Matthew Weiner, scénariste, réalisateur et producteur américain, se lance dans la réalisation de Mad Men en 2007 après avoir achevé les dernières saisons de la série The Sopranos, grandement saluées dans la presse américaine. Matthew Weiner imagine donc le personnage de Don Draper. Au premier abord, il s’agit d’un trentenaire à qui tout réussi : il est le boss dans son travail, tout le monde ou presque est à ses pieds, l’admire mais

beaucoup ne souhaite qu’une chose, sa chute. Quand Don Draper rentre dans sa magnifique maison de banlieue New-Yorkaise, sa ravissante femme et ses deux enfants l’attendent pour le diner. Mais derrière cette facette de l’homme parfait se cache beaucoup d’autres traits, bien plus sombres… En effet, au fur et à mesure des épisodes, l’image du personnage parfait que pouvait représenter Don Draper est vite ternie en l’image d’un homme perdu, déprimé, alcoolique qui trompe sa femme, mais je ne vais pas aller plus loin pour ne pas vous spoiler.

 

Cependant Mad Men ce n’est pas que la vie de Don Draper, c’est aussi un retour nostalgique dans les années 60. En effet, l’authenticité des décors ainsi que des costumes est incroyable et plonge le téléspectateur directement dans le cadre d’un New-York grouillant d’opportunités mais aussi de désillusions. Chaque détail compte dans Mad Men et l’on sent à chaque instant que la direction se donne un mal fou à ce que tout soit parfait ; si certains aiment chercher la petite bête qui détonne dans les films historiques (comme par exemple un guerrier en jeans dans Gladiator), ils ne la trouveront pas dans Mad Men !

Mais plus que les décors et les costumes, c’est la véracité des faits, et la peinture de la société américaine des années 60 qui sont passionnantes. Controverse du tabac, émancipation féministe, conditions des afro-américains, émergence de la mondialisation, du bikini, de la télévision, autant de questions étudiées par Draper dans ses publicités qui prennent une place singulière et importante dans l’intrigue. A titre d’exemple, on voit Don Draper, sa femme, ses collègues et avec eux toute l’Amérique pleurer la mort de Kennedy et on se sent presque alors presque Américain dans les années 60, et l’on revit avec Mad Men ce moment douloureux pour la société Américaine…

Mais Mad Men ne se limite pas à une simple peinture de la société américaine des années 60, la série analyse les changements de moeurs, décrypte les chocs de générations avec l’apparition de la pensée et du mode de vie hyppie par exemple, et critique les événements politiques, en particulier la Guerre du Vietnam. Une citation de Mad Men qui illustre le mieux ce choc des générations est celle-ci : « You don’t know how to drink. Your whole generation, you drink for the wrong reasons. My generation, we drink because it’s good, because it feels better thant unbuttoning your collar, because we deserve it. We drink because it’s what men do. »

Ce qui fait la richesse de Mad Men, c’est aussi ses dialogues hyper léchés et travaillés, parfois décalés, souvent misogyne et sujet à controverse. Que ce soit lors de la présentation des publicités imaginées par Don, où il nous emmène dans un monde à part pour nous la vendre, ou dans les dialogues avec sa secrétaire ou ses amis, certaines répliques restent mémorables. Et pour illustrer ça, j’ai choisi quelques répliques, qui là aussi montre bien cette époque charnière pour la société américaine, et le changement de mentalité :

 

- « She was born in 1898 in a barn. She died on the 27th floor of a skycraper. She’s an astronaut ! »

- « When God closes a door, he opens a dress »

- « If i wanted to see two negroes fight, i’d throw a dollar bill out of my window » à propos du match de boxe Ali-Liston

Enfin pour conclure cet article, je souhaite dire un dernier mot sur le jeu des acteurs. Jebne suis pas un spécialiste, mais selon moi, il n’y a rien à redire, c’est du presque parfait. En commençant par les personnages principaux tels que Don Draper, joué par Joe Hamm, ou Peggy Olson, jouée par Elisabeth Moss, ou bien les personnages secondaires telles que Roger Sterling, joué John Slattery, Bert Cooper joué par Robert Morse ou Joan Harris jouée par Christina Hendricks, la copie rendue est irréprochable et récompensée par la presse américaine à plusieurs reprises.

 

Vous l’aurez donc compris, de mon point de vue, Mad Men est la série qui s’approche le plus de la perfection dans son domaine. En utilisant la vie du personnage de Don Draper, publicitaire successful et ambitieux, Matthew Weiner nous décrit en réalité une société américaine

Rubrique SERIES

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